Enseignant Épuisé : Comment Retrouver l’Équilibre, Gérer sa Charge Mentale et Éviter l’épuisement ?

Êtes-vous cette enseignante qui ne dort plus la nuit ou ce prof qui passe ses week-ends à corriger, et qui redoute le lundi matin ?

La fatigue des professeurs est un vrai sujet, souvent invisible dans les formations et les accompagnements traditionnels. Pourtant, elle est présente au quotidien, par pics selon les moments de l’année, et elle s’accumule au fil de l’année et des ans.

L’épuisement professionnel chez les enseignants est une réalité complexe et non une faiblesse personnelle. À l’heure où l’Éducation Nationale manque cruellement de professeurs épanouis, n’est-il pas temps de réfléchir à la façon de prendre soin de ceux qui sont là, et que l’on voudrait voir durer ?

Dans cet article, nous allons explorer les causes profondes de la charge mentale du professeur et voir sur quoi repose un équilibre vie pro/perso durable pour les personnels de l’enseignement.

Les Multiples Formes de Fatigue Spécifiques aux Enseignant·es

Il est essentiel de nommer ce qui vous épuise pour pouvoir le gérer. La fatigue des profs n’est pas monolithique.

La Charge de Travail et la Fatigue Physique

Évidemment, la première cause est la charge de travail inquantifiable que peu de personnes extérieures au métier ne jauge réellement. À cela s’ajoute la présence physique continue et la gestion des besoins physiologiques : bon nombre d’enseignants peinent à trouver le temps d’aller aux toilettes, mangent sur le pouce, et boivent leur café froid. Être enseignant, c’est des journées continues épuisantes.

Le mari d’une coachée lui a dit un jour : “Quand je dois animer une heure de réunion dans la journée, je suis épuisé. Je réalise que toi, c’est comme si tu animais 6 heures de réunion, chaque jour de la semaine.”

La Fatigue Décisionnelle : Le Coût de l’Imprévu

Gérer une classe, c’est également gérer constamment des imprévus, des émotions, des demandes. Cela nécessite de prendre des décisions et de réajuster en permanence. Cette prise de décision constante (répondre à une question, gérer un conflit, adapter son cours en direct) crée une fatigue décisionnelle qui sature les ressources cognitives en fin de journée.

La Fatigue Relationnelle : Le Poids des Interactions

Celle-ci pèse lourdement sur les relations professionnelles : avec les élèves, avec les collègues, avec les familles. La fatigue relationnelle est souvent le résultat d’une plus grande fatigue ou d’une ambiance de travail difficile. Combien de professeurs vont travailler avec la boule au ventre alors qu’ils aiment profondément leur métier ? Cette fatigue peut démotiver, donner envie de s’isoler, ou mettre de l’agacement et de l’irritabilité dans les échanges, altérant la qualité des relations prof-élève.

5 Piliers Essentiels pour Vaincre l’Épuisement

Le problème, c’est que le rythme de vie des profs nuit à leur conscience de soi : ils sont tellement habitués à « tenir jusqu’aux vacances », à supporter, à mettre leurs besoins physiologiques de côté, qu’ils ignorent les signes et forcent jusqu’à l’épuisement.

C’est pourquoi il est essentiel de développer les compétences non pédagogiques qui soutiennent l’enseignant en tant qu’individu.

1. La Connaissance de Soi et des Limites

  • Parce que vous ne pouvez agir que sur ce que vous identifiez. Le coaching commence toujours par là : apprendre à reconnaître ses propres signaux d’alerte (irritabilité, insomnie, désintérêt) avant qu’il ne soit trop tard. Connaître ses valeurs permet également de prendre des décisions alignées et moins fatigantes.

2. La Conscience de Soi en Action

  • Pour sortir du mode pilotage automatique. Quand un élève vous irrite, la conscience de soi vous permet d’observer votre réaction au lieu de la subir. Cela réduit les dépenses d’énergie liées à la gestion d’une réaction émotionnelle incontrôlée.

3. L’Intelligence Émotionnelle et le Cadre

  • Afin de transformer les émotions parasites en informations utiles. L’intelligence émotionnelle permet de décrypter les émotions des élèves (et des collègues) sans se laisser submerger. Elle est cruciale pour la gestion de classe difficile et la résolution de conflits.

4. Les Compétences Relationnelles

  • Puisque la fatigue relationnelle est l’une des causes majeures de l’usure. Savoir communiquer efficacement avec les parents (sans se sentir agressé), poser des limites claires avec les collègues, et établir une relation constructive avec les élèves permet de réduire considérablement la tension professionnelle.

5. L’Organisation et l’Équilibre de Vie

  • Qui permet de sanctuariser son temps personnel. Il ne s’agit pas de travailler plus, mais de travailler mieux. Définir des priorités claires, apprendre des techniques pour optimiser son temps de correction ou de préparation, et surtout, fixer des heures strictes de déconnexion pour retrouver un équilibre vie pro/perso prof.

L’Accompagnement : un Levier Contre l’Épuisement

Vous avez mis en place plusieurs stratégies, mais vous sentez que les vieux schémas d’épuisement reviennent inexorablement ? C’est normal. Seul, il est difficile de changer durablement des habitudes ancrées par des années de surinvestissement.

Le mentorat et le coaching pour enseignants ne sont pas un luxe, mais une nécessité pour les professionnels qui souhaitent durer et s’épanouir. Il vous offre un espace sécurisé pour travailler sur ces 5 piliers, réinventer votre pratique et retrouver le sens de votre métier sans sacrifier votre bien-être.


le Coaching Individuel pour les profs

Pour les Professeurs : Si vous êtes prêt(e) à prendre votre bien-être en main et à transformer durablement votre quotidien, découvrez mon programme de coaching individuel pour enseignants. Offrez-vous la clarté et l’accompagnement personnalisé pour vaincre cette charge mentale et retrouver l’équilibre.

Pour les Établissements : Je propose également des ateliers et des formations sur mesure au sein des établissements scolaires pour améliorer le bien-être enseignant et renforcer la cohésion d’équipe.

→ Je sollicite une intervention pour mon établissement

Interventions et formations en établissements scolaires

équipe de professeurs souriants réunion cohésion / climat scolaire serein formation enseignants

Améliorer le climat scolaire et le bien-être des professeurs

Le bien-être des professionnels est la première condition de la réussite des élèves. Face aux défis actuels (turnover, charge mentale, relations complexes), il est essentiel d’offrir à vos équipes des outils concrets pour consolider leur pratique, renforcer la cohésion d’équipe et prévenir l’épuisement professionnel.

Mes accompagnements – formations, coaching, codéveloppement – visent à soutenir la direction et les équipes pédagogiques pour agir durablement sur la qualité de vie à l’école et l’efficacité collective.

1. Optimisation de la Pratique et de la Posture Professionnelle

Un enseignant qui se sent solide dans sa classe est un enseignant qui dure. Nos formations et suivis sont conçus pour agir directement sur les fondamentaux du métier, quel que soit le niveau d’expertise.

Formation & Suivi Individualisé : Gestion de Classe

Je vous propose une approche mixte unique : une alternance d’observations de classe (avec débriefing et feedback neutre) et d’entretiens individualisés. Ce dispositif permet de consolider la pratique, d’ajuster la posture éducative et d’améliorer concrètement la gestion de classe.

Afin de consolider et partager les acquis, des temps de formation collective ponctuent ces accompagnements, assurant ainsi un alignement de l’équipe.

Formation : Développement des Compétences Relationnelles et Émotionnelles

Les compétences psychosociales des professionnels sont la clé pour faire face à la complexité du métier. En collectif ou en individuel, développer son intelligence émotionnelle et ses compétences relationnelles permet d’améliorer la collaboration, d’apaiser les tensions et de renforcer le bien-être professionnel.

Ces compétences s’apprennent, se développent et s’affinent tout au long de la vie. Accompagner vos équipes dans cette dimension, c’est leur permettre de prendre du recul et d’être en capacité d’aider, à leur tour, les élèves à grandir socialement et émotionnellement.


2. Cohésion d’Équipe et Stratégie d’Établissement

Un climat scolaire serein est la condition essentielle pour assurer de bonnes conditions de travail, le bien-être et l’épanouissement de tous. Un collectif enseignant soudé est un levier puissant pour y parvenir.

Stratégie d’Équipe et Climat Scolaire

Développer une stratégie d’équipe, c’est créer un cadre cohérent, partagé et soutenant pour les enseignants, les personnels et les élèves. Nos interventions visent à renforcer la cohésion, la communication et la clarté des rôles au sein de l’établissement. En soutenant aussi bien la direction que les équipes, on agit durablement sur la qualité de vie à l’école.

Facilitation de Groupes de Codéveloppement

Les groupes de Codéveloppement Professionnel (selon la méthode A. Champagne et C. Payet) offrent un espace structuré d’échange, de réflexion collective et d’entraide. (Groupes de 4 à 10 personnes – autant de séances que de personnes). C’est un format puissant pour stimuler la créativité, l’innovation et le développement professionnel basé sur les problématiques réelles des participants.


3. Accompagnement Individuel et Outils de Développement

Coaching des Individus et des Équipes

Le coaching professionnel s’adresse à toute personne évoluant autour des élèves : professeurs, personnels de direction ou d’encadrement, formateurs. Il permet de les aider à prendre du recul, fixer leurs propres objectifs et puiser dans leur potentiel pour faire émerger leurs propres solutions, en toute confidentialité.

Entretiens Professionnels et Feedback Externalisé

Le feedback est un outil précieux pour progresser, renforcer l’engagement et prévenir l’épuisement. Pourtant, les temps d’échange sur la posture sont souvent insuffisants ou biaisés par l’aspect hiérarchique.

Externaliser les entretiens professionnels à un intervenant neutre permet d’instaurer un cadre sécurisant, confidentiel et bienveillant. Ces entretiens, axés sur l’écoute et l’évolution, deviennent un véritable espace de ressourcement.

Connaissance de Soi et Compréhension des Élèves

Mieux se connaître, c’est mieux enseigner. Comprendre ses propres modes de fonctionnement et ceux des élèves permet d’ajuster sa posture, d’anticiper les tensions et de gérer la classe de manière plus apaisée. Mes interventions intègrent des apports sur les besoins fondamentaux des élèves, la motivation et la posture éducative.


Je suis Votre Partenaire pour une Équipe pédagogique Épanouie : Demandez Votre Programme Sur Mesure

Chaque établissement est unique. C’est pourquoi tous mes accompagnements (formations, coaching, codéveloppement) sont construits sur mesure pour répondre aux défis spécifiques de votre équipe et de votre contexte local.

Contactez-moi pour échanger sur vos besoins et bâtir ensemble une intervention qui aura un impact réel et durable sur le bien-être de vos équipes et la réussite de vos élèves.

Développez vos compétences et enrichissez vos pratiques grâce au codéveloppement.

Le codéveloppement ?
Le codéveloppement, c’est l’opportunité de se réunir avec des collègues pour partager expériences, défis et idées. Dans un cadre bienveillant et structuré, chaque participant bénéficie du soutien et de la perspective de ses pairs pour trouver des solutions concrètes et avancer dans ses projets professionnels. C’est un cercle vertueux où l’entraide est au cœur de l’apprentissage.

D’où vient le Codéveloppement ?

Souvent appelé « CODEV », le codéveloppement est une méthode crée dans les années 80 par Adrien Payette et Claude Champagne au Canada. L’idée est de réunir un groupe de personnes qui partagent les mêmes problématiques professionnelles. L’objectif est de réfléchir en groupe sur des problématiques, des préoccupations ou des projets professionnels vécus et actuels. Le Codev permet à tous les participants de grandir mutuellement en partageant leurs expériences, leur expertise, leur créativité. Ils ont fondé la méthode en s’appuyant sur six principes* :

  1. La pratique a des savoirs que la science ne produit pas.
  2. Apprendre une pratique professionnelle, c’est apprendre à agir.
  3. Échanger avec d’autres sur ses expériences permet des apprentissages impossibles autrement.
  4. Le praticien en action est une personne unique dans une situation unique.
  5. La subjectivité de l’acteur est aussi importante que l’objectivité de la situation.
  6. Le travail sur l’identité professionnelle est au cœur du codéveloppement.

Comment se déroule une séance de Codéveloppement ?

Une séance de codéveloppement dure environ 3 heures. Durant ces trois heures, un sujet professionnel est traité de manière très structurée et cadrée par la facilitatrice.

Après avoir accueilli les participant·es et expliqué le cadre (engagement, respect, entraide, confidentialité), chaque personne présente son sujet (un projet, une préoccupation ou un problème). Un sujet est alors choisi parmi tous. La personne dont le sujet est choisi prend le rôle de « client » pour la session. Les pairs deviennent alors ses consultants.

Le processus commence alors : Clarification du sujet, formulation d’une demande au groupe, consultation des pairs, présentation d’un plan d’action, bilan de séance.

Les groupes de CODEV sont idéalement constitués de 6 à 8 personnes qui s’engagent à être présentes à toutes les séances. Le nombre de séances est égal au nombre de personne participant au CODEV puisque chacune aura l’occasion d’être cliente lors d’une séance.

Pourquoi je propose du Codéveloppement ?

J’aime particulièrement l’émulation créative qui se dégage des groupes de codéveloppement. C’est un véritable bouillonnement d’idées où chacun apporte sa pierre à l’édifice. Cette dynamique collective permet de développer de nouvelles perspectives et de trouver des solutions innovantes aux défis de l’enseignement.

Ce qui me fascine dans le codéveloppement, c’est la façon dont les participants apprennent les uns des autres et créent des liens forts. C’est un espace où l’on se sent écouté, compris et soutenu. Le codéveloppement favorise le développement de compétences psychosociales essentielles telles que l’écoute active, l’empathie et la collaboration.

J’ai été convaincue par les bénéfices du codéveloppement pour les enseignants. Ces espaces de co-construction permettent de développer de nouvelles compétences, de retrouver un sentiment de compétence et de créer un réseau de soutien..

*Source: PAYETTE, Adrien et CHAMPAGNE, Claude (1997). Le codéveloppement professionnel. Québec: Presses de l’Université du Québec. P.22-33.

3 habitudes qui nuisent à la durabilité* des profs … ♻️

(Ou comment faire en sorte que “TOUT” ne soit plus un problème)

*La durabilité des profs est un vrai sujet (les profs s’épuisent et se démotivent) …

𝟏) ⌛️ 𝐓𝐫𝐚𝐯𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞𝐫 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐝𝐞́𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞𝐫 𝐝𝐞 𝐥𝐢𝐦𝐢𝐭𝐞 (𝐝𝐞 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬, 𝐧𝐢 𝐝’𝐞𝐬𝐩𝐚𝐜𝐞).
Eh oui, le travail de prof n’a pas de limites claires. Le risque : travailler tout le temps, partout, jusqu’à “pas d’heure”. Vous commencez à travailler, vous savez TouuuuuuuuT ce que vous avez à faire et ne savez pas quand cela s’arrêtera. Le problème, c’est que plus on a de temps… plus on tend à en prendre. Et vous vous retrouvez à travailler tard/tout le temps… en ayant l’impression de n’avoir jamais terminé.

𝟐) 𝐀𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐯𝐚𝐜𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 “𝐓𝐎𝐔𝐓” 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 (𝐲 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐫𝐢𝐬 𝐬𝐞 𝐫𝐞𝐩𝐨𝐬𝐞𝐫🫣).
Calés sur le calendrier scolaire, les profs n’ont pas le loisir de pouvoir poser de jours à leur guise. Comme vous travaillez énormément et que vous n’avez pas le temps de TOUT faire (voir point 1), vous reportez tout ce que vous n’avez pas le temps de faire sur les vacances pour faire face aux urgences du quotidien. Bien souvent, ce sont des choses importantes pour vous, …
Maiiis les vacances ne sont pas extensibles (vous le savez ça) et vous vous retrouvez à choisir entre vous reposer ou travailler ? Entre satisfaction et forme physique ?

𝟑) 𝐕𝐨𝐮𝐥𝐨𝐢𝐫 𝐓𝐎𝐔𝐓 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐥𝐚 𝐦𝐞̂𝐦𝐞 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐧𝐬𝐢𝐭𝐞́ 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐬𝐢 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐚𝐯𝐚𝐢𝐭 𝐥𝐚 𝐦𝐞̂𝐦𝐞 𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞.
Chaque jour de nouvelles choses s’ajoutent à votre to-do-list, de nouvelles demandes, de nouvelles idées,… Et comme me l’a dit une prof-coachée : le problème c’est que tout semble important et qu’on veut TOUT faire !
Sans réévaluer le degré d’urgence, sans prioriser vous pensez devoir TOUT faire, vous dites oui à TOUT et … TOUT vous ramène au point 1 puis au point 2.

Pour déjouer tout cela, j’ai créé le programme “équilibre” pour vous aider à :
➡ Trouver comment vous préserver et mieux gérer votre temps au quotidien (sans attendre les vacances…)
➡Retrouver la satisfaction du travail accompli (même si “TOUT” n’est pas fait)
➡Comprendre et dégommer ce “TOUT” pour qu’il ne pèse plus aussi lourd.

Si vous avez envie de travailler cela, contactez-moi !

Le codéveloppement

🤸🏽‍♀️Je me suis enfin formée au codéveloppement ! Après plusieurs années en avoir envie et à expérimenter des approches similaires, j’avais à cœur d’approfondir cette méthode pour l’ajouter à ma palette d’accompagnements.

Le codéveloppement ?
C’est une approche qui permet de réunir des personnes qui partagent des préoccupations/problématiques/projets similaires sur le plan professionnel. Grâce à l’intelligence collective permise par une méthode cadrante et sécurisante, chaque personne bénéficie d’une séance pour consulter le groupe afin de définir un plan d’action.
C’est un véritable cercle vertueux où chacun apprend et grandit, tant individuellement que collectivement

J’ai découvert le Codev’, il y a 4 ans en tant que participante. J’avais alors pu toucher du doigt la puissance de la méthode. Je ressentais le besoin d’approfondir l’approche, les enjeux de chaque étape pour être en mesure de devenir facilitatrice.

🤭Je suis convaincue que les professionnel·les de l’enseignement ont besoin de ces espaces et temps de co-construction. En m’y essayant sur des versions courtes, j’avais déjà pu constater à quel point cela contribuait à développer leur sentiment de compétence et leur redonne du pouvoir d’agir dans leur pratique.

🧠Ce qui me plait le plus, c’est l’émulation collective, le partage d’expérience et la démultiplication des idées qui naissent au fil du processus.

🤗Ce qui me fascine c’est la façon dont tous les participants apprennent et avancent ensemble et également individuellement,  quel que soit leur rôle dans la séance.

Je trouve que c’est une méthode qui permet de mobiliser et développer de nombreuses compétences psychosociales : savoir écouter, être assertif, se connaître, avoir une pensée créative, résoudre des problèmes …

Je remercie notre formatrice Odile Dufour qui a su animer avec dynamisme cette formation, expliciter les gestes professionnels nécessaires et les postures à adopter de chaque étape de la démarche en faisant du lien avec nos compétences de coachs. Je remercie également les membres du groupe qui ont rendu ces deux premières journées de formation agréables et riches en partages.


Dès 2025, je vous propose donc des groupes de codéveloppement. Cela vous intéresse ? Parlons-en !

Former des profs sans maitriser leur discipline ?

Former une prof d’espagnol sans parler un mot d’espagnol ? Challenge accepté ! 🇪🇸✨

À part quelques noms de passes de salsa et 2 mois de Duolingo, je ne parle pas du tout espagnol. (Team LV1 allemand 🙋‍♀️)

Et pourtant, cette semaine, grâce à l’organisme de formation Eduscopie, j’ai eu l’opportunité de former une professeure d’espagnol (ainsi que ses collègues d’histoire-géo, de physique-chimie et de technologie).

Comment ? En les accompagnant sur ce que j’adore : la gestion de classe, la pédagogie et les gestes professionnels. What else ? 😉

🎯 Aider à engager activement les élèves, maintenir l’attention, réguler, expliciter, faire des feedbacks, traiter l’erreur, organiser et planifier les apprentissages…

L’accompagnement dans une discipline qui n’est pas la mienne m’a permis de me décentrer du contenu pour me concentrer pleinement sur la mise en œuvre. (Bon, en vrai, je connais quand même la didactique des langues étrangères)

L’objectif : laisser aux enseignant·es leur place d’expert·es dans leur discipline (valorisation) et les aider à focaliser leur attention (et la mienne) sur les gestes professionnels et pédagogiques essentiels.

🗣️ Après les observations de classe : chaque enseignant·e bénéficie d’une heure de formation individuelle pour que j’adapte les apports à leurs besoins avant la journée de formation intra-établissement, où ils se retrouvent en équipe pluridisciplinaire.

De la maternelle au lycée, j’adore accompagner les enseignant·es en individuel ou en collectif sur toutes les questions de gestion de classe, et de pédagogie. Cela vous intéresse ?

💬 Discutons-en !

Mon premier livre : Gestion de classe, mode d’emploi ?

Récemment, une amie prof de longue date m’a dit :

« Mais Émilie, tu as écrit un livre ?! Comment ai-je pu passer à côté de cette information ? »


En effet, si je n’en (re)parle pas, on peut passer à côté de cette information. C’est d’ailleurs ce que je disais dans l’épisode 102 où je parlais de légitimité : si une personne fait des oeuvres d’art mais qu’elle ne les expose que dans sa cave, personne ne pourra deviner ses talents ni lui acheter ces oeuvres. Alors, peut-être devrais-je moi aussi sortir mon livre de ma bibliothèque de temps en temps ?

Il n’est pas toujours facile de s’exposer, de parler de soi, de ses réalisations, de ses projets. Et pourtant, c’est nécessaire. Hier, lors d’un bootcamp avec Elena Daskalaki, je me suis engagée à travailler sur le « faire savoir » pour oser parler davantage de ce que je propose, de ce que je réalise.

Je commence aujourd’hui en partageant avec vous le sommaire 😀. Et j’essaierai de partager de temps en temps un peu de son contenu.

📖 Si vous étiez en mesure de feuilleter le livre, quelle page iriez-vous consulter en lisant ce sommaire ?

Gestion de classe : Sur quoi repose une autorité ajustée ?


C’était la thématique que j’ai explorée aujourd’hui à travers deux ateliers lors des journées de formation sur « La connaissance de soi et la relation aux autres » organisées par l’ISFEC Saint-Martin .

Au début, le mot « autorité » a suscité réserves et questionnements 🤔. « C’est un vilain mot », a même exprimé une participante, écho d’un ressenti partagé. Une enseignante a alors offert une perspective éclairante : « C’est dommage, car étymologiquement, ‘autorité’ vient d’‘augere’, qui signifie faire grandir. » 🌱 Cette réflexion a ouvert une nouvelle voie.

Au fil des deux ateliers, les enseignantes se sont peu à peu reconnectées à leurs compétences, réconciliées avec le terme « autorité » et rassurées sur leur capacité à l’incarner de manière ajustée. Elles ont aussi apprécié l’opportunité d’échanger, de prendre du recul 🧠 et de changer de regard.

Prêtes à devenir de véritables « DJ pédagogiques » (nous avons filé la métaphore de la table de mixage que j’utilise dans mon livre sur la gestion de classe), elles repartent motivées à jouer avec les différentes variables qui ont émergé pour adapter leur posture en fonction des situations.

Je suis reconnaissante d’avoir eu l’opportunité d’animer ces ateliers. Je remercie les deux groupes d’enseignantes pour leur présence et leur participation active 🙏.


Si vous souhaitez, vous aussi, me solliciter pour des formations, ateliers ou accompagnements autour de la gestion de classe, n’hésitez pas à me contacter.

Bienveillance ou complaisance ?

Cette semaine, en scrollant sur les réseaux, je suis tombée sur un commentaire qui disait que “l’école avait basculé de la bienveillance à la complaisance”. Ce commentaire, n’était pas très positif et dans le contexte un peu “réac”. Mais je me suis dit, qu’il était intéressant de clarifier les choses. C’est donc sous l’axe de la bienveillance que le mail d’aujourd’hui est orienté.

Avant de lire la suite, demandez-vous : “Qu’est-ce que la bienveillance pour moi ?”

C’était l’objet de ma réflexion dans l’épisode 78 “Agir avec Bienveillance” et j’en parle aussi à la page 94 de mon livre sur la gestion de classe. Je vous y parlais du lien entre bienveillance et respect des besoins.

Et si je n’étais pas d’accord avec les propos du commentaire(bienveillance/complaisance), il faut bien avouer qu’une représentation erronée de la bienveillance peut engendrer des difficultés de gestion de classe. Parfois – je le vois dans les coachings sur la gestion de classe – on est en dissonance cognitive* entre ce qu’on pense être bienveillant, ce qu’on pense qui est attendu de nous, ce que la situation exige, ce que nous ressentons. Le résultat : des réactions qui nous font culpabiliser OU un positionnement inefficace OU de l’insatisfaction.

*dissonance cognitive : tension interne rencontrée quand plusieurs de nos valeurs/pensées/émotions sont en contradiction.

La particularité de la bienveillance en classe c’est qu’elle doit être collective en tenant compte de besoins qui sont souvent individuels. Cela nécessite d’arbitrer et prendre des décisions.

Petit exercice de réflexion comme je les aime

Alors, je vous propose un petit exercice d’écriture … Lisez les deux définitions suivantes :

  • Bienveillance : disposition favorable à l’égard de quelqu’un (élèves, collègues, parents d’élèves, followers, ami·es …)
  • Complaisance : disposition à s’accommoder aux goûts, aux sentiments des autres pour leur plaire (élèves, collègues, parents d’élèves, followers, ami·es …)
  • Que vous évoquent ces définitions ?
  • Comment résonnent-elles pour vous ?
  • Est-ce qu’il y a des moments où vous confondez les deux ?
  • À quel moment cela vous est défavorable/favorable ?

Ma piste : Définir ce qu’on entend par bienveillance en fonction des situations.

Pour agir en conscience et avec intention, je vous propose de vous astreindre à définir ou préciser les critères de bienveillance en fonction des contextes. A chaque fois que vous avez envie d’utiliser un mot de la famille de bienveillance, essayez de préciser ce qu’il y a derrière. Vous verrez que selon le contexte, il n’y a pas du tout les mêmes choses. D’ailleurs, il s’agit aussi de définir vis-à-vis de qui vous décidez d’adresser votre bienveillance. Parce que lorsqu’il y a plusieurs protagonistes, on peut être bienveillant différemment si on se positionne en faveur de l’une des personnes ou des deux. Alors votre défi (si vous l’acceptez) c’est d’interroger le terme de bienveillance à chaque fois que vous l’utilisez ou l’entendez : C’est quoi être bienveillant dans ce cas-là et envers qui ?

Être bienveillant·e avec les autres, ne peut se faire au détriment de soi.

Ahhh alors là, peut-être qu’on tient un antidote à la complaisance. Si être bienveillant c’est agir en faveur d’autrui (pour son bien-être physique, psychologique etc et pour qu’il puisse grandir/évoluer/apprendre dans les meilleures conditions possibles) cela ne peut se faire au détriment de soi. Il s’agit donc d’être bienveillant avec soi-même. Pour cela, il est nécessaire de développer une compétence essentielle : la conscience de soi. Il s’agit de se connaitre, d’avoir conscience de nos besoins et de savoir en prendre conscience dans l’instant. Dans les situations de doute ou d’arbitrage, dans les situations où vous auriez envie de vous faire passer après, essayez de vous faire de la place. Quand je dis “prenez soin de vous” à la fin de mes podcasts, c’est aussi ce qu’il y a derrière. C’est l’art de se demander aussi : “Et moi, qu’est-ce que j’en pense ? Qu’est-ce qui me conviendrait vraiment ?”

Dans quelles situations ne vous écoutez-vous pas en ce moment ?

(Extrait de la newsletter du 20 mars 2024)

“L’art de se foutre la paix” pour faire face aux injonctions

“Je fais trop”, “Je dois mieux m’organiser”, “Je dois faire plus”, “Je dois faire moins”, “Je ne fais pas assez” “Il faut…” …

Il y a dans nos têtes parfois beaucoup d’injonctions.

Ces injonctions, sont des sortes d’ordres (souvent implicites) qui nous dictent comment nous sommes censé·es nous comporter sans que cela ne nous correspondent forcément. Elles peuvent provenir de la société, de l’environnement familial ou professionnel, de nous-même (et de ce que nous nous racontons) mais nous ne les ré-interrogeons pas. Elles exercent sur nous une pression pour nous conformer à des normes ou des attentes sociales. Ou encore, elles nous font culpabiliser lorsque nous ne les atteignons pas.

Dans nos vie professionnelles, il y en a plein.

Dans cet entretien pour @êtreprof je vous apporte des pistes pour les identifier, les remettre en perspective et vous en détacher lorsqu’elle ne vous correspondent pas. L’objectif est de vous donner des billes pour vous émanciper de ces injonctions, de ces doxas.

  • Ressentir, identifier la dissonance en vous
  • Identifier les injonctions et les signes d’alerte
  • Se sonder et faire des choix conscients

Mon ami Christophe (prof, formateur) a écouté l’entretien et m’a dit que mes propos lui avaient fait du bien. Alors, j’espère que cela vous fera du bien à vous aussi !