Être seul.e quand on dirige une école, un établissement scolaire, une circonscription

On parle de la « solitude du dirigeant » en évoquant les personnes qui dirigent des entreprises. Cette solitude est également ressentie quand on dirige une école, un établissement scolaire, une circonscription. Ce sentiment de solitude ou d’isolement peut avoir différentes sources. Voyons ensemble, ce qui peut générer cela et quels sont les besoins qui en découlent.

Vous êtes directrices et directeurs d’école, PerDir ou IEN ? Cet article est pour vous.

La solitude dans la prise de décision

On passe notre journée à effectuer des micros arbitrages et prendre des petites décisions. Mais quand on dirige une structure, une équipe, on a en plus à prendre des décisions qui auront un impact sur d’autres toute la journée. Il y a parfois la possibilité de prendre le temps de peser le pour et le contre, mais souvent, les décisions doivent être prises dans l’urgence, pour tout de suite (voire pour hier). Il faut également décider et prendre en compte les besoins parfois opposés de plusieurs personnes, croiser des informations que nous sommes les seul.e.s à avoir en intégralité. Et puis, souvent, ces décisions nous incombent parce qu’il en va de notre responsabilité et que personne ne les prendra à notre place. On peut parfois prendre conseil auprès de pairs, de proches, de collègues, … mais chacun répondra de son prisme (avec son contexte, sa vision, son caractère, sa connaissance du sujet). Alors parfois on hésite, et on reste seul. On aurait besoin d’un espace neutre et confidentiel, avec un interlocuteur qui nous aide à prendre de la hauteur, sans jugement, sans solutions toutes faites. Quelqu’un qui nous écoute et nous permette de désembrumer notre esprit pour y voir plus clair.

« On me donne des conseils mais au final, c’est moi qui porterait la responsabilité d’avoir dit non »

Solitude relationnelle et l’isolement dû au statut

Cela convient bien à certains et moins à d’autres. Cela est valable pour certains et moins pour d’autres. En fonction du cadre qu’on a mis en place, on peut ressentir un isolement du fait que nous soyons seul dans notre fonction sur notre lieu d’exercice. Même si certains arrivent à créer une réelle connivence professionnelle avec leur équipe, le statut de « dirigeant » peut créer de la distance et générer un certain isolement. Parce qu’on ne peut pas tout leur dire et qu’ils ne peuvent pas tout nous dire. Parce qu’on est parfois amené à prendre des décisions qui déplaisent. Parce qu’on veut garder une certaine distance. Parce que les autres oublient parfois que derrière un statut, il y a une personne.

On peut alors parfois avoir envie de questionner notre posture, réfléchir à une manière de sortir de cet isolement, trouver un équilibre relationnel ou tout simplement trouver un cadre pour réfléchir à voix haute et dire ce qu’on ne peut pas dire.

« Et moi, comment je vais ? A qui je parle ? »

La solitude de prisme

Nous l’avons évoquée au sujet de la prise de décision. Nous sommes parfois les seuls à pouvoir voir les situations avec une visibilité sur autant d’aspects. Et cela peut générer des incompréhensions, une difficulté à expliciter l’intégralité de notre point de vue. On peut alors avoir besoin de mieux comprendre les autres points de vue, de chercher comment être plus explicite ou alors, de pouvoir être écouté et accompagné pour faire le point sur notre vision des choses.

« Certaines de mes décisions sont incomprises. Mes collègues n’ont pas tous les éléments en leur possession »

Solitude dans les missions

Il y a de la solitude inhérente au fait que quand on dirige ou pilote, on est seul à le faire. Si cela est normal, cela peut entraîner une sensation perpétuelle de papillonnage, des difficultés à s’arrêter, une tendance à être sur-sollicité, des moments de surcharge cognitive et des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle. Des temps de respiration, de pause pour poser à plat ses pensées, prioriser, se décharger mentalement peuvent être les bienvenus. On peut également avoir besoin de repenser son organisation, son management (déléguer davantage ? Donner plus de cadre ? S’entourer différemment ?)

Solitude situationnelle

« Il y a certains sujets dont je ne peux parler à personne. »

Il y a certaines situations qu’on ne peut pas évoquer ou partager parce qu’on est seul à la vivre, parce qu’il y a des éléments à ne pas divulguer, parce qu’on est trop concerné, parce qu’on ne sait pas comment se positionner, parce qu’on est obligé de statuer sans être complètement aligné avec nos valeurs … Ces situations professionnelles, parfois occasionnelles (mais parfois fréquentes) nécessiteraient de pouvoir être accompagnées pour décompresser, voir les choses autrement, se poser les bonnes questions.

Solitude émotionnelle

Les émotions sont présentes à tous les instants de nos vies et nous informent. Parfois, on peut avoir tendance à les taire et ne pas leur laisser leur juste place. Devoir faire face à chaque instant, gérer les émotions de nos interlocuteurs, peut être pesant. Quel espace avons-nous pour accueillir nos émotions ? Pour pouvoir gérer notre stress et comprendre ses sources? Pour pouvoir réfléchir aux différentes façons dont nous pourrions nous ressourcer ?

« Je donne le change toute la journée, je dois être forte et savoir ce qu’il faut faire dans chaque situation. Mais ce n’est pas facile tous les jours. M’affirmer me coûte.»

Les conséquences de ces solitudes

Au delà du sentiment de solitude, des conséquences sur la santé physique et psychique peuvent poindre : épuisement professionnel, fatigue, surcharge, stress, vie personnelle mise entre parenthèse, non écoute de ses besoins (pas le temps de manger, de dormir suffisamment), problèmes de santé, …

Il est donc important de pouvoir trouver de l’écoute et se faire accompagner. Comme le dit l’adage : Mieux vaut prévenir que guérir !

« Il y a des jours où je ne mange pas. Je dors peu, et travaille tous les jours de la semaine »

Une réponse possible : le coaching

Avoir recours à un coach peut être un levier pour pallier cette solitude. Le coaching vous offre un espace confidentiel, neutre, une relation de confiance. Le coach est extérieur aux situations, et vous permet de vous poser les bonnes questions. Il vous offre un cadre sans jugement, qui tient compte de votre personne, de vos dilemmes de métier, de vos émotions.

Le coaching qui est tourné vers l’avenir, vous permet de prendre de la hauteur, du recul, de chercher vos propres solutions, de vous fixer des objectifs et réfléchir aux moyens de les atteindre. C’est un excellent moyen pour se préparer ou faire face au changement.

Je suis coache professionnelle certifiée, spécialisée dans l’accompagnement des professionnels de l’enseignement, de l’éducation et de la formation. Si ces différentes situations vous ont parlé, contactez-moi pour en savoir davantage sur le coaching.

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