Cette semaine, en scrollant sur les réseaux, je suis tombée sur un commentaire qui disait que “l’école avait basculé de la bienveillance à la complaisance”. Ce commentaire, n’était pas très positif et dans le contexte un peu “réac”. Mais je me suis dit, qu’il était intéressant de clarifier les choses. C’est donc sous l’axe de la bienveillance que le mail d’aujourd’hui est orienté.
Avant de lire la suite, demandez-vous : “Qu’est-ce que la bienveillance pour moi ?”
Et si je n’étais pas d’accord avec les propos du commentaire(bienveillance/complaisance), il faut bien avouer qu’une représentation erronée de la bienveillance peut engendrer des difficultés de gestion de classe. Parfois – je le vois dans les coachings sur la gestion de classe – on est en dissonance cognitive* entre ce qu’on pense être bienveillant, ce qu’on pense qui est attendu de nous, ce que la situation exige, ce que nous ressentons. Le résultat : des réactions qui nous font culpabiliser OU un positionnement inefficace OU de l’insatisfaction.
*dissonance cognitive : tension interne rencontrée quand plusieurs de nos valeurs/pensées/émotions sont en contradiction.
La particularité de la bienveillance en classe c’est qu’elle doit être collective en tenant compte de besoins qui sont souvent individuels. Cela nécessite d’arbitrer et prendre des décisions.
Petit exercice de réflexion comme je les aime
Alors, je vous propose un petit exercice d’écriture … Lisez les deux définitions suivantes :
Bienveillance : disposition favorable à l’égard de quelqu’un (élèves, collègues, parents d’élèves, followers, ami·es …)
Complaisance : disposition à s’accommoder aux goûts, aux sentiments des autres pour leur plaire (élèves, collègues, parents d’élèves, followers, ami·es …)
Que vous évoquent ces définitions ?
Comment résonnent-elles pour vous ?
Est-ce qu’il y a des moments où vous confondez les deux ?
À quel moment cela vous est défavorable/favorable ?
Ma piste : Définir ce qu’on entend par bienveillance en fonction des situations.
Pour agir en conscience et avec intention, je vous propose de vous astreindre à définir ou préciser les critères de bienveillance en fonction des contextes. A chaque fois que vous avez envie d’utiliser un mot de la famille de bienveillance, essayez de préciser ce qu’il y a derrière. Vous verrez que selon le contexte, il n’y a pas du tout les mêmes choses. D’ailleurs, il s’agit aussi de définir vis-à-vis de qui vous décidez d’adresser votre bienveillance. Parce que lorsqu’il y a plusieurs protagonistes, on peut être bienveillant différemment si on se positionne en faveur de l’une des personnes ou des deux. Alors votre défi (si vous l’acceptez) c’est d’interroger le terme de bienveillance à chaque fois que vous l’utilisez ou l’entendez : C’est quoi être bienveillant dans ce cas-là et envers qui ?
Être bienveillant·e avec les autres, ne peut se faire au détriment de soi.
Ahhh alors là, peut-être qu’on tient un antidote à la complaisance. Si être bienveillant c’est agir en faveur d’autrui (pour son bien-être physique, psychologique etc et pour qu’il puisse grandir/évoluer/apprendre dans les meilleures conditions possibles) cela ne peut se faire au détriment de soi. Il s’agit donc d’être bienveillant avec soi-même. Pour cela, il est nécessaire de développer une compétence essentielle : la conscience de soi. Il s’agit de se connaitre, d’avoir conscience de nos besoins et de savoir en prendre conscience dans l’instant. Dans les situations de doute ou d’arbitrage, dans les situations où vous auriez envie de vous faire passer après, essayez de vous faire de la place. Quand je dis “prenez soin de vous” à la fin de mes podcasts, c’est aussi ce qu’il y a derrière. C’est l’art de se demander aussi : “Et moi, qu’est-ce que j’en pense ? Qu’est-ce qui me conviendrait vraiment ?”
Dans quelles situations ne vous écoutez-vous pas en ce moment ?
“Je fais trop”, “Je dois mieux m’organiser”, “Je dois faire plus”, “Je dois faire moins”, “Je ne fais pas assez” “Il faut…” …
Il y a dans nos têtes parfois beaucoup d’injonctions.
Ces injonctions, sont des sortes d’ordres (souvent implicites) qui nous dictent comment nous sommes censé·es nous comporter sans que cela ne nous correspondent forcément. Elles peuvent provenir de la société, de l’environnement familial ou professionnel, de nous-même (et de ce que nous nous racontons) mais nous ne les ré-interrogeons pas. Elles exercent sur nous une pression pour nous conformer à des normes ou des attentes sociales. Ou encore, elles nous font culpabiliser lorsque nous ne les atteignons pas.
Dans nos vie professionnelles, il y en a plein.
Dans cet entretien pour @êtreprof je vous apporte des pistes pour les identifier, les remettre en perspective et vous en détacher lorsqu’elle ne vous correspondent pas. L’objectif est de vous donner des billes pour vous émanciper de ces injonctions, de ces doxas.
Ressentir, identifier la dissonance en vous
Identifier les injonctions et les signes d’alerte
Se sonder et faire des choix conscients
Mon ami Christophe (prof, formateur) a écouté l’entretien et m’a dit que mes propos lui avaient fait du bien. Alors, j’espère que cela vous fera du bien à vous aussi !
Avez-vous l’impression d’être « vous » au travail ? Y a-t-il des situations dans lesquelles vous mettez de côté votre “vrai vous” ? Est-ce que cela est facilitant ou cela vous met-il parfois en difficulté ?
C’était le sujet d’un de mes coachings la semaine dernière mais en réalité, c’est un sujet qui s’invite dans presque tous les accompagnements à un moment (mieux se connaitre pour savoir ce qui nous convient et faire à notre façon). Mais c’est également un sujet qui s’est invité dans ma vie professionnelle depuis quelques mois. Et je vais vous raconter comment, plus loin.
Être soi qu’est-ce que cela signifie ?
Être soi, c’est agir en accord avec ce que nous sommes véritablement. C’est laisser s’exprimer notre personnalité, exprimer nos goûts, nos envies avec authenticité : c’est-à-dire, sans se cacher, sans mentir, sans prétendre être ce que nous ne sommes pas. On entend parfois l’expression « sans masque » qui veut dire « sans le masque social qui inhibe notre vrai personne. »Ce n’est pas toujours évident d’être soi. D’abord parce qu’on n’en a pas toujours conscience. Parfois, nous sommes tellement habitué·es à nous adapter que nous oublions qui nous sommes vraiment. Et aussi, parce qu’on ne nous a pas toujours permis de le faire. Nous avons souvent appris à inhiber certaines parties de nous, certains goûts, certaines idées ou notre spontanéité pour correspondre aux attentes. Et parfois, cela nous fait penser qu’il n’est pas convenable de nous montrer tel·les que nous sommes.Pour être soi, il est donc important de se connaître. Mais il faut ensuite avoir confiance dans le fait que ça suffit d’être soi ou même que c’est une valeur ajoutée !
Oui, quand on se découvre et qu’on laisse s’exprimer certaines parties de soi, on se rend compte que c’est parfois notre spécificité, notre zone de talent et même surtout notre zone de plaisir. Dans les coachings, certain•es enseignant·es que j’accompagne ont envie de retrouver du plaisir dans leur pratique, dans leur vie professionnelle. Et c’est souvent en s’autorisant à être soi et à faire “à sa sauce” que la satisfaction pointe de nouveau le bout de son nez.
On ne peut pas juste dire “il faut être soi”… Pour commencer, il n’y a pas de “il faut” : chacun fait ce qu’il veut. L’idée n’est pas de s’ajouter un injonction supplémentaire, c’est plutôt d’agir en conscience, de décider (d’être ou ne pas être soi) et de ne pas le subir. Parfois, je peux décider d’inhiber ma personnalité parce que je sais que cela est utile ou nécessaire dans telle ou telle situation. Parfois c’est nécessaire et ça nous fait progresser. Le “truc”, c’est de pouvoir l’identifier et le nuancer, réguler et ne pas toujours être coincé dans la même posture. Être soi dans sa pratique c’est laisser s’exprimer notre personnalité, suivre nos intuitions, ne pas se forcer à faire comme les autres ou à se mettre dans des chaussons qui ne nous conviennent pas. Comme m’a dit une coachée la semaine dernière « je veux rentrer dans les chaussons des autres alors que moi, je porte des baskets à paillettes ».
Et quand tu mets les chaussons des autres, que se passe-t-il ?
Ce n’est pas fluide, tu essaies de faire des choses auxquelles tu ne crois pas, tu t’agaces parce que ça ne marche pas. Tu te sens nulle parce que dans la classe d’à côté ça fonctionne, et tu ne t’écoutes pas. Tu hésites et tu perds en crédibilité. (Évidemment, c’est un scénario parmi d’autres). Mais ce qui est certain, c’est que les pensées qui t’envahissent à ce moment là ne te conviennent pas.
Cela te parle ? Nous avons tous et toutes vécu ce genre de situation je crois. Quand tu mets un peu plus de toi dans tout ça, tu t’autorises à faire davantage comme tu le sens. Cela ne signifie pas que tu es à 100% toi, tout le temps. Cela signifie que tu y mets ta « touch ».
Exemple 1 : Tu es quelqu’un qui aime l’imprévu, la fantaisie, mais tu prépares toutes tes journées au cordeau. Cela génère du stress, tu essaies de tout contrôler et tu n’es pas satisfait·e en fin de journée. Tu ne vas pas pour autant, te mettre à faire du 100% freestyle (ce ne serait plus professionnel). Mais peut-être que tu peux mettre un peu de souplesse.
Exemple 2 : Tu détestes le conflit, tu es plutôt quelqu’un de consensuel et tu apaises les relations. Mais dans ta classe, tu t’efforces d’être hyper autoritaire, tu vas au clash avec tes élèves et tu ne laisses rien passer. Ce n’est pas toi, le soir tu t’en veux d’avoir été ainsi.
Dans mon livre sur la gestion de classe, j’utilise la métaphore de la table de mixage pour apporter l’idée de nuance. Je pense qu’on peut l’utiliser ici aussi. On peut imaginer un réglage sur sa table de mixage avec le niveau de « soi-même » et décider de la dose qu’on met dans sa pratique professionnelle. Mettre un peu (ou beaucoup) de vous dans votre pratique, vous permettra de : puiser dans vos ressources et vos talents, pour trouver des solutions, faire à votre façon et gagner en fluidité et en naturel, mobiliser votre zone de confort et de maitrise quand c’est nécessaire (notamment quand vous êtes fatigués) retrouver de la satisfaction et surtout, du plaisir.
Mais il y a des situations, où l’on sait que notre tendance naturelle peut aussi nous desservir et où nous déciderons consciemment de l’inhiber un peu ou totalement. Pas parce que nous n’osons pas, mais parce que nous savons que ce n’est pas favorable à la situation ou à ce que nous vivons.
Être soi, ce n’est pas toujours facile à assumer …
Pas toujours facile d’assumer ce qu’on est quand cela diffère des pratiques des autres ou sort un peu des sentiers battus (sortir des doxas —> voir l’épisode 52). C’est vrai.. Parfois il faut assumer d’être différent·e, parfois il faut oser. Parfois il faut défendre, argumenter. Parfois aussi, il faut savoir renoncer, ajuster ou doser pour faire de la place à l’autre ou pour gagner en efficacité. Et même quand on sait mieux le faire, même quand on travaille sur soi, quand on est outillé, accompagné·e, il y a des situations qui nous ébranlent et nous font douter, ou ressentir de la dévalorisation, de la honte.C’est ce qui m’est arrivé récemment….
Être moi, n’est pas toujours simple pour moi non plus, et j’ai récemment dû me rappeler qui j’étais pour accepter une situation. Il y a quelques mois, j’ai été contactée par un magazine pour enseignants, qui me demandait d’écrire 4 articles à partir du contenu de mes podcasts. J’ai accepté et envoyé un premier article pour avoir un retour. Cela ne correspondait pas à leurs attentes parce que je ne donnais pas de conseils précis. Sauf que cela fait partie de ma vision des choses : je ne dis pas ce que les gens doivent faire parce que je sais qu’il n’y a pas de réponse toute faite. Je me suis pliée néanmoins à l’exercice et ai envoyé une deuxième proposition. Cela ne convient toujours pas. Et de surcroît, le “Monsieur” me dit que ma façon d’écrire est dans un langage trop parlé et ne correspond pas aux normes de l’écrit. (Bref, collaboration annulée). Ça pique… et je crois que j’ai même un instant eu honte. Mais pour dépasser ce sentiment, j’ai dû me positionner : je pourrais écrire comme une journaliste ou une universitaire, oui… mais en réalité, ce que j’aime c’est rendre les choses claires et accessibles. C’est ainsi que je suis et comme cela que je suis efficace (et dans le plaisir). J’ai dû me rappeler que les personnes qui ont apprécié mon livre, l’ont apprécié justement parce que j’écris comme j’écris. Être moi, c’est donc me connaître mais aussi affirmer et assumer qui je suis. C’est savoir aussi quand ça me rend efficace ET c’est accepter que ça ne plaira pas à tout le monde.
Deuxième réflexion : Une fois les sentiments désagréables atténués, comment me servir de cette expérience pour m’améliorer ? Est-ce que je prends une partie de ce retour pour me faire avancer ? J’ai repris le texte pour voir s’il y avait des choses à améliorer et je me suis dit que – tout en restant moi-même – j’allais faire plus attention à ma façon de m’exprimer à l’écrit. Parce que les choses ne sont pas binaires. Peut-être, qu’effectivement, je peux changer de registre dans certaines situations. Cela me permet de jouer sur les réglages et de les réajuster.
Si vous aussi, vous aimeriez travailler sur cette question et trouver comment être davantage vous dans votre pratique professionnelle, nous pouvons travailler cela ensemble lors d’un accompagnement individuel sur mesure. Le coaching permet de développer sa connaissance de soi et trouver quelles actions et changements mettre en place. Contactez-moi
Trouver cet équilibre est un élément essentiel à notre épanouissement personnel et professionnel. Il s’agit de trouver la juste répartition (celle qui nous convient et qui nous est favorable) des différentes activités et missions de nos vies, des différents temps et moments, tout en préservant notre santé et notre bien-être.
C’est une question transversale qui concerne toutes les personnes, quel que soit leur métier. Mais pour les personnes qui enseignent, il y a des spécificités qui rendent cette recherche de l’équilibre parfois plus périlleuse.
Une enseignante que j’accompagne en coaching m’a dit dernièrement : « ça m’aiderait si les limites horaires étaient plus claires et qu’on me disait clairement combien de temps je dois travailler pour préparer ma classe. ». Mais ce n’est pas le cas, le seul temps qui est cadré institutionnellement, c’est le temps de présence « face à élèves », les temps de concertation et de formation à hauteur de 108h. Mais au-delà, aucun cadre n’existe (ni en minimum, ni en maximum). Pourtant, la question des limites temporelles du travail des profs est essentielle dans la recherche de notre équilibre. Et il nous revient de les fixer.
Cet équilibre, nous ne pouvons donc attendre qu’il se crée « tout seul » ou qu’il soit permis par l’extérieur (par les autres, la hiérarchie, l’institution, …), nous devons le créer, le maintenir et le faire évoluer.
Effectivement, on veut parfois « trouver » l’équilibre mais cela n’a rien de fortuit. C’est une intention et une attention de tous les instants. C’est pour cela, que je vous proposer plutôt d’adopter l’expression « créer mon équilibre » qui vous rend plus proactif et proactives.
La première question à se poser (à soi-même) est donc : quelles limites de temps je me fixe ? Autrement dit : À quel moment, le temps professionnel prend-il vraiment fin ? Il ne s’agit pas de penser en terme de « temps nécessaire » mais de « temps que je veux y consacrer ».
L’équilibre n’est pas du 50/50
Quand vous pensez à la notion d’équilibre : quelle image vous vient spontanément en tête ?
Personnellement, j’ai la représentation de la balance Roberval, avec ses deux plateaux au même niveau. Et cela, peut entretenir l’idée fausse que l’équilibre (entre la sphère professionnelle et personnelle) c’est consacrer autant de temps et d’énergie à tout et à tout le monde (aux élèves, aux préparations, à sa famille, à ses loisirs, etc.). Pourtant, ce n’est pas cela. On pourrait faire le parallèle avec une classe : faire progresser tous les élèves, ce n’est pas forcément faire exactement la même chose et consacrer exactement le même temps à tous les élèves. Selon les moments, les compétences travaillées, les besoins, il faudra varier notre présence, notre étayage, etc.
Et bien, concernant l’équilibre entre nos différentes sphères de vie, c’est la même chose. Il ne s’agit pas de trouver comment accorder exactement autant de temps et d’énergie à toutes les sphères de notre vie mais surtout de décider avec quelle répartition nous nous sentirions dans l’équilibre.
Un équilibre qui varie
Le juste équilibre diffère en fonction des personnes. Nous avons toutes et tous des contextes de vie et d’exercice différents. C’est pourquoi, il n’est pas possible de calquer notre organisation et notre vision de l’équilibre sur les autres. Nous pouvons trouver de l’inspiration et partager nos astuces, mais il est essentiel de déterminer nos propres besoins en fonction de qui nous sommes, et en fonction de nos contraintes de vie. Ce qui est nécessaire à mon équilibre, ne le sera pas forcément à la même hauteur pour mon ou ma collègue.
“L’équilibre est en perpétuel mouvement”
L’équilibre varie en fonction des personnes, mais il varie aussi – pour une même personne – en fonction des moments. Je peux par exemple être à une étape de ma vie où j’ai besoin de faire plus de place à ma vie familiale, ou être à un tournant professionnel qui nécessite que je fasse un peu plus de place à ma vie professionnelle. C’est pour cela qu’il est intéressant de re questionner cet équilibre régulièrement pour ajuster notre organisation. L’idée est de ne pas mettre à mal les autres sphères de notre vie et respecter nos besoins.
Je peux décider par exemple de travailler un peu plus (parce que je prépare une certification par exemple) mais je ne peux pas le faire en négligeant complètement la sphère de ma vie qui me maintient en bonne santé. Il faudra que je veille à rééquilibrer.
Il est donc utile de réaliser que l’équilibre est mouvant et changeant, pour repérer quand le mouvement ne se fait plus. C’est parce que je ne suis plus en mouvement et que je suis bloquée dans une position (exemple : ça fait 3 mois que ma vie professionnelle écrase tout le reste, ou au contraire que ma vie familiale écrase tout le reste) et que cela ne nous convient pas, que je m’épuise, ressens de l’insatisfaction ou ai le sentiment d’être débordé.e.
Ce que vous pouvez faire pour créer votre équilibre
Connaître votre mode de fonctionnement et vos besoins
Créer votre équilibre nécessite de se connaître. Pour cela, il faudra déterminer ce dont vous avez besoin pour ressentir de l’épanouissement au quotidien, dans votre sphère professionnelle comme votre sphère personnelle (sans oublier ce qui est nécessaire à votre santé). Cela change en fonction des personnes car nous avons toutes et tous des contextes de vie différents.
Comprendre votre mode de fonctionnement professionnel peut vous aider à déterminer l’organisation qui vous convient : qu’est-ce qui vous aiderait ? Une organisation souple ou plutôt cadrée ? Quels sont vos outils de travail préférés ? Dans quel environnement êtes-vous le plus efficace ou vous sentez-vous le plus à l’aise ? Comment aimez-vous travailler ?
Définir votre équilibre idéal
L’équilibre n’est pas un équilibre parfait de toutes les sphères. Il est donc important de déterminer la répartition que vous souhaiteriez avoir dans vos vies. Parmi les différentes sphères suivantes, déterminez celles qui vous concernent et choisissez combien de temps vous voulez y consacrer chaque semaine (ou mois) : vie professionnelle, vie familiale/parentale, vie amoureuse, vie amicale, vie associative, vie sportive, vie culturelle, vie spirituelle, … Comparez à la réalité et opérez des réajustements si besoin.
Cela n’est pas une répartition définitive. Vous pouvez ré-équilibrer aussi souvent que vous le voulez.
Fixer des limites de temps pour le travail hors de la classe.
Si on ne définit pas de limite, le temps de préparation risque de durer de plus en plus longtemps (il y a toujours quelque chose de plus à faire, à parfaire…). Je vous propose donc de prendre l’habitude suivante : avant de commencer une tâche (préparation, correction, recherche, …), déterminez combien de temps vous souhaitez y consacrer. Déterminez ensuite les tâches que vous voulez (pouvez) effectuer dans le temps imparti.
Il est également utile de se donner un cadre horaire, de donner des limites à la sphère professionnelle. Décidez de votre limite : à quel moment, j’arrête de travailler (même si tout n’est pas fait…).
Respecter et faire respecter mes limites
Fixer des limites, c’est une première étape. Il faut ensuite les respecter soi-même et les faire respecter. Cela nécessite de l’autodiscipline et parfois du soutien. Partagez vos objectifs avec votre entourage pour qu’ils puissent vous aider à les atteindre, mettez des alarmes,…
Et parfois, même si c’est difficile, il faudra pouvoir dire non et dire stop. Si c’est quelque chose de difficile pour vous, essayez d’anticiper vos réponses pour décliner une proposition.
Apprendre à prioriser
Pour respecter nos limites et éviter la sensation de débordement, il faut réussir à prioriser. C’est-à-dire accepter que tout ne peut pas être fait en même temps, que tout n’est pas urgent et que même quand ça à l’air urgent, ce n’est pas forcément important. Voici quatre actions qui peuvent nous permettre de ne pas vous laisser submerger : déléguer, différer, planifier, annuler. Autorisons-nous à y avoir recours à chaque fois que le débordement pointe le bout de son nez (sans culpabiliser !).
Identifier les moments de déséquilibre et leur source
Lorsque nous ressentons de l’inconfort, une sensation de déséquilibre, cela doit devenir un indicateur : c’est le moment de prendre un temps de recul pour identifier la source de cet inconfort, identifier ce qui prend trop de place ou ce qui manque à notre équilibre. Dans les moments de rush, on peut avoir tendance à sacrifier ce qui est important pour nous, alors qu’il faut au contraire veiller à maintenir les activités qui nous ressourcent et nous procurent du plaisir et de la satisfaction. Quelles sont ces activités essentielles pour vous ?
Me faire accompagner si je n’y arrive pas seul.e
Il n’est pas toujours aisé de faire ce travail en autonomie, de prendre du recul sans l’aide d’une tierce personne. Il existe de nombreux professionnels qui peuvent nous accompagner à créer cet équilibre (thérapeutes, coachs, …). N’hésitez pas à me contacter pour travailler cela ensemble.
La nouveauté peut être motivante pour certaines personnes : découvrir de nouvelles choses, de nouvelles personnes, de nouvelles pratiques, sortir de la routine,…
C’est aussi bienheureux dans certains contextes : quand on quitte quelque chose qui ne nous convenait plus, quand on aspirait à ce changement depuis longtemps.
Mais ça peut aussi être stressant et difficile : quand on ne l’a pas choisie, ou bien quand on quitte une stabilité bien ancrée, ou encore quand plusieurs facteurs sont nouveaux dans notre vie.
Et pour beaucoup, c’est un ensemble des deux : c’est à la fois grisant et angoissant !
Pour celleux qui enseignent, cette accumulation de nouveauté est fréquente. Certain.e.s la vivent chaque rentrée depuis plusieurs années :
Nouvelle école/établissement
Nouvelle équipe, nouveaux collègues
Nouveau(x) niveau(x)
Nouveaux programmes
Nouveaux locaux
Nouveaux supports /outil
Nouveau fonctionnement
Nouvelles fonctions
…
Ces nouveautés sont parfois conjuguées avec des nouveautés dans notre sphère personnelle
Nouveau trajet, nouveau domicile
Nouvelle situation de famille, de couple
…
Bien sûr, ces nouveautés et changements font partie de la vie, et chacun.e y fait face à sa façon. Ces situations de changement peuvent être source de stress par anticipation ou d’une période de stress le temps de retrouver un équilibre et des habitudes. Pour d’autres ce sont des vrais leviers de motivation qui leur permettent de se (re)mettre en mouvement.
Quand trop de nouveautés s’accumulent, et qu’on a l’impression de ne plus rien contrôler, on a besoin de retrouver de la sérénité en gardant le contrôle de certains aspects tout en travaillant sur sa capacité à lâcher prise sur les éléments qui ne dépendent pas de nous.
C’est un mécanisme tout à fait normal. Notre cerveau a besoin de sécurité et de savoir que nous avons le contrôle sur certaines choses. En même temps, il est important de ne pas chercher à tout contrôler et accepter cette part d’inconnu. Il est important d’être flexible et de croire en notre capacité à nous adapter et trouver des solutions (je vous renvoie à mon article sur la confiance en soi)
« Il y a des choses qui dépendent de nous et d’autres qui ne dépendent pas de nous. » – Epictète.
On peut ressentir le besoin d’en discuter, de prendre de la distance ou de réfléchir à la meilleure manière pour nous de vivre ces nouveautés. Et se poser les bonnes questions :
Qu’est-ce que ces nouveautés impliquent pour moi, ma vie, mon entourage et mon organisation ? Qu’est-ce qui est vraiment source de stress pour moi ? De quoi ai-je besoin pour vivre au mieux ces changements ? Qu’est-ce que j’ai envie de mettre en place ? Qu’est-ce que je garde d’avant ? Qu’est-ce qui dépend vraiment de moi ? Quels avantages vais-je tirer de cette nouvelle situation ? Comment m’y préparer dans une juste mesure, sans m’épuiser, sans en faire trop ? …
Le coaching peut vous accompagner pour anticiper ces changements et mieux vous y préparer. Ou bien pour vous accompagner pendant la période de réadaptation, pour mieux vivre cette sortie de zone de confort.
Si vous avez envie de travailler avec moi sur cette thématique (ou une autre) et que vous avez envie de vous lancer dans un coaching, contactez-moi !
On parle de la « solitude du dirigeant » en évoquant les personnes qui dirigent des entreprises. Cette solitude est également ressentie quand on dirige une école, un établissement scolaire, une circonscription. Ce sentiment de solitude ou d’isolement peut avoir différentes sources. Voyons ensemble, ce qui peut générer cela et quels sont les besoins qui en découlent.
Vous êtes directrices et directeurs d’école, PerDir ou IEN ? Cet article est pour vous.
La solitude dans la prise de décision
On passe notre journée à effectuer des micros arbitrages et prendre des petites décisions. Mais quand on dirige une structure, une équipe, on a en plus à prendre des décisions qui auront un impact sur d’autres toute la journée. Il y a parfois la possibilité de prendre le temps de peser le pour et le contre, mais souvent, les décisions doivent être prises dans l’urgence, pour tout de suite (voire pour hier). Il faut également décider et prendre en compte les besoins parfois opposés de plusieurs personnes, croiser des informations que nous sommes les seul.e.s à avoir en intégralité. Et puis, souvent, ces décisions nous incombent parce qu’il en va de notre responsabilité et que personne ne les prendra à notre place. On peut parfois prendre conseil auprès de pairs, de proches, de collègues, … mais chacun répondra de son prisme (avec son contexte, sa vision, son caractère, sa connaissance du sujet). Alors parfois on hésite, et on reste seul. On aurait besoin d’un espace neutre et confidentiel, avec un interlocuteur qui nous aide à prendre de la hauteur, sans jugement, sans solutions toutes faites. Quelqu’un qui nous écoute et nous permette de désembrumer notre esprit pour y voir plus clair.
« On me donne des conseils mais au final, c’est moi qui porterait la responsabilité d’avoir dit non »
Solitude relationnelle et l’isolement dû au statut
Cela convient bien à certains et moins à d’autres. Cela est valable pour certains et moins pour d’autres. En fonction du cadre qu’on a mis en place, on peut ressentir un isolement du fait que nous soyons seul dans notre fonction sur notre lieu d’exercice. Même si certains arrivent à créer une réelle connivence professionnelle avec leur équipe, le statut de « dirigeant » peut créer de la distance et générer un certain isolement. Parce qu’on ne peut pas tout leur dire et qu’ils ne peuvent pas tout nous dire. Parce qu’on est parfois amené à prendre des décisions qui déplaisent. Parce qu’on veut garder une certaine distance. Parce que les autres oublient parfois que derrière un statut, il y a une personne.
On peut alors parfois avoir envie de questionner notre posture, réfléchir à une manière de sortir de cet isolement, trouver un équilibre relationnel ou tout simplement trouver un cadre pour réfléchir à voix haute et dire ce qu’on ne peut pas dire.
« Et moi, comment je vais ? A qui je parle ? »
La solitude de prisme
Nous l’avons évoquée au sujet de la prise de décision. Nous sommes parfois les seuls à pouvoir voir les situations avec une visibilité sur autant d’aspects. Et cela peut générer des incompréhensions, une difficulté à expliciter l’intégralité de notre point de vue. On peut alors avoir besoin de mieux comprendre les autres points de vue, de chercher comment être plus explicite ou alors, de pouvoir être écouté et accompagné pour faire le point sur notre vision des choses.
« Certaines de mes décisions sont incomprises. Mes collègues n’ont pas tous les éléments en leur possession »
Solitude dans les missions
Il y a de la solitude inhérente au fait que quand on dirige ou pilote, on est seul à le faire. Si cela est normal, cela peut entraîner une sensation perpétuelle de papillonnage, des difficultés à s’arrêter, une tendance à être sur-sollicité, des moments de surcharge cognitive et des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle. Des temps de respiration, de pause pour poser à plat ses pensées, prioriser, se décharger mentalement peuvent être les bienvenus. On peut également avoir besoin de repenser son organisation, son management (déléguer davantage ? Donner plus de cadre ? S’entourer différemment ?)
Solitude situationnelle
« Il y a certains sujets dont je ne peux parler à personne. »
Il y a certaines situations qu’on ne peut pas évoquer ou partager parce qu’on est seul à la vivre, parce qu’il y a des éléments à ne pas divulguer, parce qu’on est trop concerné, parce qu’on ne sait pas comment se positionner, parce qu’on est obligé de statuer sans être complètement aligné avec nos valeurs … Ces situations professionnelles, parfois occasionnelles (mais parfois fréquentes) nécessiteraient de pouvoir être accompagnées pour décompresser, voir les choses autrement, se poser les bonnes questions.
Solitude émotionnelle
Les émotions sont présentes à tous les instants de nos vies et nous informent. Parfois, on peut avoir tendance à les taire et ne pas leur laisser leur juste place. Devoir faire face à chaque instant, gérer les émotions de nos interlocuteurs, peut être pesant. Quel espace avons-nous pour accueillir nos émotions ? Pour pouvoir gérer notre stress et comprendre ses sources? Pour pouvoir réfléchir aux différentes façons dont nous pourrions nous ressourcer ?
« Je donne le change toute la journée, je dois être forte et savoir ce qu’il faut faire dans chaque situation. Mais ce n’est pas facile tous les jours. M’affirmer me coûte.»
Les conséquences de ces solitudes
Au delà du sentiment de solitude, des conséquences sur la santé physique et psychique peuvent poindre : épuisement professionnel, fatigue, surcharge, stress, vie personnelle mise entre parenthèse, non écoute de ses besoins (pas le temps de manger, de dormir suffisamment), problèmes de santé, …
Il est donc important de pouvoir trouver de l’écoute et se faire accompagner. Comme le dit l’adage : Mieux vaut prévenir que guérir !
« Il y a des jours où je ne mange pas. Je dors peu, et travaille tous les jours de la semaine »
Une réponse possible : le coaching
Avoir recours à un coach peut être un levier pour pallier cette solitude. Le coaching vous offre un espace confidentiel, neutre, une relation de confiance. Le coach est extérieur aux situations, et vous permet de vous poser les bonnes questions. Il vous offre un cadre sans jugement, qui tient compte de votre personne, de vos dilemmes de métier, de vos émotions.
Le coaching qui est tourné vers l’avenir, vous permet de prendre de la hauteur, du recul, de chercher vos propres solutions, de vous fixer des objectifs et réfléchir aux moyens de les atteindre. C’est un excellent moyen pour se préparer ou faire face au changement.
Je suis coache professionnelle certifiée, spécialisée dans l’accompagnement des professionnels de l’enseignement, de l’éducation et de la formation. Si ces différentes situations vous ont parlé, contactez-moi pour en savoir davantage sur le coaching.
J’entends beaucoup parler de confiance en soi et d’estime de soi. Mais comment les définir et les distinguer ?
La confiance en soi, c’est un peu le niveau de conscience que j’ai de mes capacités et qui me permettra de passer à l’action. L’estime de soi concerne plutôt la valeur que l’on s’accorde, le regard que l’on porte sur soi-même.
On peut avoir l’une mais pas l’autre. On peut avoir l’une et l’autre. Estime sans confiance, confiance sans estime, confiance et estime…
Aujourd’hui je vous parle de confiance en soi. S’agit-il d’une qualité intrinsèque ? Peut-on la développer ? Comment ?
Je crois qu’on se met parfois bien facilement l’étiquette de « je n’ai pas confiance en moi ». Alors qu’en réalité, c’est quelque chose de variable en fonction des situations. Il y a des domaines et des choses pour lesquelles nous avons confiance et d’autre moins. L’idée c’est qu’on peut toujours gagner en confiance. Ce n’est pas un trait de personnalité fixe, ni prédéfini.
Par exemple, je me dis qu’une grande majorité des gens ont confiance en eux dans leur capacité à faire la vaisselle, fermer une porte, … Un peu moins pour les choses pour lesquelles on a moins d’entrainement, ou moins de réussites… Et c’est donc en faisant, en s’entrainant, et en réussissant de plus en plus et de mieux en mieux que nous développons notre confiance en nous, en nos capacité. Pour développer sa confiance en soi, il faut donc … agir … faire … essayer … s’entrainer … persévérer …
La confiance en soi n’est pas quelque chose que je peux entretenir toute seule dans mon coin en faisant fi des autres. (Genre : Je m’enferme chez moi et je ne ressortirai que quand j’aurai enfin confiance…. On oublie !)
Quand je rédigeais mes bulletins, il m’arrivait d’écrire ou dire aux élèves (avec de très bonnes intentions) : « tu dois prendre confiance en toi ». Ce, sans vraiment avoir conscience de ce qui pouvait les aider en dehors de mes encouragements quotidiens et de ma foi en eux. Et quand on nous dit ce genre de choses, quand on nous dit « faut que tu aies plus confiance en toi », on a l’impression que c’est un travail qui nous incombe, que c’est de notre responsabilité (voire de notre faute si on n’y arrive pas…) ; comme si on pouvait le décider un beau matin ou bien gratter un ticket « confiance en soi ».
Mais j’ai maintenant compris que ce n’est pas le cas. C’est pas seulement une décision, une volonté et ça ne se gagne pas tout seul dans son coin. La confiance en soi prend sa source dans mes actions, dans les situations dans lesquelles j’ose, mais aussi dans le regard et le feedback des autres.
Donc : Pour entretenir ma confiance en moi, j’ai besoin d’essayer, de faire des nouvelles choses, hors de ma zone de confort… Mais aussi, de faire des choses que j’aime, que je réussis, dans ma zone de confort. J’ai aussi besoin des autres pour m’encourager, m’aider à voir que j’y arrive, me soutenir pour passer à l’action. J’ai parfois besoin des autres pour m’inviter à essayer/agir/oser, parfois pour ajouter du confort dans l’inconfort. C’est également comme ça que je contribuerai à augmenter la confiance en eux de mes pairs.
Et moi je peux m’aider en me parlant à moi-même de façon positive et confiante. Si je répète tous les jours que je n’ai pas confiance en moi, je ne verrai que les éléments qui le prouvent. Si j’ai conscience que j’ai parfois confiance et que je peux l’avoir de plus en plus, je file un coup de main à mon cerveau pour y arriver. #biaisdeconfirmation
Désormais, j’ai conscience que la confiance se gagne à la fois :
dans le passage à l’action,
dans le fait d’oser faire de nouvelles choses,
dans le confort de faire ce que je fais aisément
dans le feedback des autres
Le coaching est l’instance idéale pour travailler tout ça 😉
En ce début d’année 2022, je vous souhaite de vous envoler vers ce qui vous plait et vous attire, vers les personnes qui vous font du bien, vers la vie que décidez de vivre, …
Envolez-vous pour prendre de la hauteur,
Envolez-vous pour voir les choses autrement,
Envolez-vous pour souffler, respirer,
Envolez-vous pour oser, pour rêver
Envolez-vous pour mieux revenir,
Envolez-vous pour vous libérer,
Envolez-vous pour prendre soin de vous,
Envolez-vous pour être vous-mêmes,
Envolez-vous pour emmener les autres avec vous …
D’habitude, c’est plutôt moi qui coache, mais hier, c’était mon tour, je me suis faite coacher.
Et j’ai envie de vous en parler parce que je change de focale pour cet article. Je ne suis pas la coache, je suis la cliente, je suis la coachée. Je peux donc aussi vous parler des bienfaits d’une séance de coaching de ce point de vue là. Que se passe-t-il en moi et pour moi lorsqu’on se fait coacher ? En quoi cela m’est-il utile ? Quelle est la plus value du coaching dans ma vie ?
Je vais donc vous parler un peu de moi, pour que vous puissiez voir les choses de l’intérieur.
Ce n’est pas la première fois que je me fais coacher, et lors de ma formation je me suis faite coacher de nombreuses fois. Et en tant que coach.e, il est important de continuer de se faire coacher (et de se faire superviser, mais ce n’est pas le sujet du jour). #etatdespritdedeveloppement
Être coach.e ne signifie pas, ne plus avoir besoin de coaching et tout savoir faire seule. Au contraire, les coach.e.s savent encore plus que quiconque à quel point on avance pendant un coaching et à quel point cela nous aide à clarifier nos pensées, nos désirs et nos objectifs. En tant que coache, j’ai besoin autant que n’importe qui de me faire coacher, d’avancer sur mes propres objectifs, mes problématiques, mes questionnements. Ce temps de prise de recul m’est super utile et me fait à chaque fois un bien fou. Je vais donc vous parler de moi, et de comment j’ai vécu cette séance. Je vais vous dire ce que cette séance me.a apportée et en quoi le coaching me fait avancer mieux et plus vite que si j’étais restée seule avec mon sujet dans mon coin.
Il faut savoir que j’ai le cerveau « hyperpensant », qui ne s’arrête jamais. J’analyse tout, et je suis souvent en analyse « méta » de moi-même, mes propres fonctionnements, mes pensées, mes processus… Mais au bout d’un moment, tout devient hyper confus, puisque ça ne s’arrête jamais. J’ai mille pensées qui s’alimentent les unes les autres autant qu’elles peuvent se contredire. J’échange au quotidien énormément avec mes amies qui me sont d’un soutien sans faille et m’apportent beaucoup (#gratitude). Et je sais que formuler et verbaliser ou écrire suffit parfois à organiser mes pensées.
Mais pendant une séance de coaching, c’est différent. C’est différent de mes discussions avec mes amies qui me connaissent si bien. C’est différent de mes moments d’écriture et de journaling. Cela est dû à la posture professionnelle du coach, à son écoute active, à son questionnement puissant, et à sa confiance dans la capacité du coaché à trouver les réponses qui lui conviennent. C’est dû à la relation qui existe entre la coache et sa coachée et au cadre posé… bref. C’est un vrai travail d’introspection et de réflexion.
Hier, je me suis donc fait coacher par Amandine Rozet. Elle m’a fait bénéficier d’une séance de coaching suite à ma participation à un des épisodes de son podcast « Actrices de l’éducation ». Elle a instauré un cadre à la séance qui m’a permis de me sentir à l’aise tout de suite. Je la connaissais déjà un peu Amandine, car nous avons enregistré ensemble un épisode de son podcast.
Je suis arrivée avec un sujet un peu large, un peu flou (comme à chaque fois que je me fais coacher). Je savais sur quelle thématique je voulais avancer. Je ne savais pas précisément à quoi je voulais aboutir. Il y avait dans ma tête tout un tas de pensées autour de sujet et je voulais prendre des décisions, décider des actions à mener prochainement.
Ce dont j’avais besoin pour cela, c’était de ce temps, où je ne serai pas interrompue ni distraite par autre chose ; ce temps où j’allais pouvoir mettre en mots toutes ces pensées ; ce temps où la coache allait me questionner sur des aspects que je n’abordais pas seule avec moi-même ; ce temps où personne ne me proposerait de solution, ni ne me donnerait son avis, mais ce temps où on m’écouterait simplement en me poussant à la réflexion. Et c’est exactement ce qu’à fait Amandine, ce que je fais aussi en coaching : elle m’a écouté. Elle ne m’a pas seulement laissé parlé et écouté mes propos. Elle les a entendus, repris, répétés parfois, reformulés à d’autres moments. Tout en gardant sa neutralité qui me permettait d’avancer seule, moi-même, en fonction de mes besoins, de mon identité, …
Ce temps, il est pour moi, et il s’agit d’une discussion d’introspection, où je n’ai pas à me soucier d’autre chose, où je peux creuser le sujet en profondeur, laisser libre cours à mes pensées et suivre mon mode de pensée. Dire quelque chose, me contredire la minute suivante, ne pas craindre de blesser ou dévoiler quelque chose. Je peux être complètement moi.
Quand je commence un coaching (en tant que coachée), j’ai souvent l’impression de savoir à peu près où je vais arriver et en fait, c’est toujours la surprise. De la rencontre avec la coache, naît toujours des prises de conscience, des questionnements nouveaux qui me font arriver là où je ne serais pas allée seule.
Et là, c’est exactement ce qu’il s’est passé. Je ne vais pas vous dire tout ce qui s’est dit ni tout ce qu’il s’est passé car cela reste entre ma coache et moi (la confidentialité est inconditionnelle en coaching).
Mais ce que je peux vous dire, c’est que je suis repartie de cette séance de coaching avec l’esprit plus clair, reconnectée à mes valeurs, à mon mode de fonctionnement. Débarrassée d’idées qui n’étaient pas les miennes et allégée. Je savais ce que j’allais faire ou ne pas faire, et surtout, en étant alignée avec qui je suis, dans le respect de mon mode de fonctionnement.
Sans cette séance, j’aurais continué de réfléchir tout l’été à ce sujet. J’aurais peut-être mis en place des choses qui au final ne m’auraient pas convenu. Ou au contraire j’aurais culpabilisé de ne pas faire ces choses. J’ai donc gagné du temps pour avancer vers des choses qui me conviennent ; j’ai gagné en alignement et en congruence ; j’ai gagné en sérénité et en clarté.
Voilà pourquoi, je crois au coaching et vous propose ce type d’accompagnement. Voilà pourquoi, je suis convaincue que nous devrions toutes et tous pouvoir nous faire coacher. Cela nous permet de remettre du sens, réaligner nos actions avec valeurs, avec ce que nous sommes. C’est un investissement sur nous-mêmes.
Sous diverses formes, c’est une thématique récurrente en coaching : mieux gérer mon temps de préparation, mieux m’organiser le midi pour me libérer du temps, me dégager du temps pour moi, me fixer des limites pour savoir m’arrêter, …
Soit c’est l’équilibre vie pro / vie perso qui est directement visé, soit il est une conséquence de la demande des coaché.e.s
On se sent souvent envahi par la quantité de travail qu’on pense devoir fournir. Et parfois, on culpabilise à l’idée de ne pas en faire assez.
Mais j’ai envie aujourd’hui de questionner cette notion d’équilibre. Parce que ce mot, peut être lui même à l’origine de certaines pensées qui génèrent chez nous du stress, de la culpabilité, un sentiment de trop ou de pas assez.
Quand on pense à l’équilibre, on peut s’imaginer la traditionnelle balance de roberval dans sa position d’équilibre. Avec ses deux plateaux contenant le même poids. Et dès qu’on a plus d’un côté ou de l’autre, on se sent déséquilibré.e.
On peut alors avoir tendance, à rechercher le « juste équilibre » la combinaison parfaite, la juste quantité. Et alors, on est toujours dans le trop et le pas assez (d’un côté ou de l’autre).
Mais, en réalité, l’équilibre de nos vies n’est pas quelque chose de statique. On ne peut pas dire qu’on aura atteint l’équilibre avec une certaine quantité d’heure de travail pour le pro et d’heure de vie perso. Parce qu’en réalité, l’équilibre vie pro et vie perso est un rééquilibrage perpétuel, et c’est sur cela qu’il faudrait plutôt travailler.
Le juste équilibre, n’est pas le même pour tout le monde et n’est pas le même chaque jour, ni chaque semaine. Ce qui compte ce n’est pas d’avoir un équilibre parfait et identique tous les jours, c’est de pouvoir savoir comment et quand rééquilibrer. Prendre du recul, s’écouter, se connaître.
Parfois, j’ai des mercredis chill, cool, et d’autres comme aujourd’hui, bien remplis, voire trop. Mais c’est ok. J’en ai conscience et ça m’a permis de dire stop à 18h, sans culpabiliser de ne pas avoir tout fait, en me disant que demain soir, je me permettrai aussi de dire stop parce que je sais que je n’ai pas un stock d’énergie illimité.
Qu’est ce qui me permet de savoir où j’en suis de ce rééquilibrage ? Sur quoi je réajuste cette semaine ? Demain ?
Pour moi, mon outil, c’est mon bullet journal et mes trackers d’activité. Je vous expliquerai ça dans un autre article …